8 décembre 2014 à 09:12
Nos amis construisent...en grand!!!
Nos amis construisent!! Franck, le président de la section ULM qui nous héberge, est un constructeur amateur. La preuve!!!!!
L'ancien facteur a fabriqué son propre ULM 24/07/2013 05:35I l faut aller à l'école pour devenir aviateur, lui répétait son père. Depuis, le temps a passé et Frank Brault, Luynois de 73 ans, n'a jamais oublié ce rêve de gosse qu'il est finalement parvenu à réaliser.
De la maçonnerie à l'aviation
Pourtant, rien n'était joué pour celui qui, enfant, n'aimait pas beaucoup l'école. Il la quitte alors à 14 ans, certificat d'études en poche, et s'oriente vers le métier de son père, la maçonnerie. Contre toute attente, c'est le métier qui lui permettra indirectement de réaliser son rêve de carrière dans l'aviation.
« C'est comme cela que j'ai pu construire moi-même ma maison et ainsi mettre de l'argent de côté pour me payer mon brevet de pilote », raconte Frank. En parallèle, il lâche son poste de maçon pour celui de facteur. Originaire des Deux-Sèvres, il arrive en Indre-et-Loire en 1971 après être passé par la Sarthe.
Commencé au Mans, il termine de passer son brevet de pilote sur les bases de l'aérodrome d'Amboise. C'est alors qu'avec quelques copains férus d'aviation comme lui, il achète un premier planeur d'occasion et fonde dans la foulée la première section d'aviation de l'Association sportive des PTT.
Mais, dans les années 1980, de nombreuses réglementations viennent complexifier le projet. Frank décide alors d'explorer un autre domaine de l'aviation et s'oriente vers la pratique de l'ULM biplan. Avec ses économies, il acquiert son premier engin volant qu'il fait sponsoriser aux couleurs de La Poste avant de passer, par la suite, ses brevets d'instructeur ULM.
Trois ans et demi de travail
C'est au début des années 2000 qu'il achète en copropriété la carcasse d'un biplan« où tout restait à faire ». Le retraité des PTT va alors le reconstruire et le façonner lui-même, dans son sous-sol. « Il fallait notamment fabriquer et poser les ailes, entoiler et peindre », explique Frank.
Une opération qui va durer plus de trois ans et demi et à laquelle va participer sa compagne Jeanine, convertie à la passion de l'aviation par son compagnon.
« C'est grâce à elle que nous y sommes arrivés », répète Frank en insistant sur le« nous ». Une aventure humaine qui les a menés de la Belgique à Grenoble (Isère) pour récupérer les pièces et le moteur nécessaires.
« Il s'agit d'un modèle unique, un Kiebitz qui existe seulement en deux exemplaires en Touraine », précise l'aviateur.
Finalement, l'ULM a pu décoller il y a un peu plus d'un an, en mai 2012. Avec, à son bord, Frank, qui compte plus de 1.500 heures de vol en ULM et 2.000 tous engins confondus, mais aussi Jeanine.
Ensemble, ils en profitent pour s'envoler depuis l'aérodrome de Hommes où Frank est licencié et moniteur. Ils se laissent alors aller au plaisir d'« une balade le nez au vent, à l'air libre comme dans les avions de dans le temps ».
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